La Gazette N° 1
Août 2020 – Réunion #463

Soirée du D.V.A. au Château de Brissac
463ème Dîner du Vin d’Anjou, le 28 Août 2020
.

Le 28 août 2020, le château de Brissac accueillait le D.V.A, hommes et femmes, pour une magnifique soirée d’Eté. Au programme « Le Souper », une pièce jouée dans la merveilleuse salle d’opéra du château, devait nous mettre en appétit avant un somptueux diner dans la grande salle à manger
Sur le seuil du château, ce n’est pas James Bond ni Ursula Andress qui nous ont accueilli, mais le marquis de Cossé-Brissac armé d’un pistolet-thermomètre assisté de Véronique, l’épouse du président, équipée d’un projecteur de gel hydroalcoolique et de masques neufs. Une fois testé et les mains lavées, nous accédâmes au grand escalier et à la galerie des portraits où se tenait le cocktail.
Nous commençâmes masqués. Sous les portraits des nombreux ancêtres et personnalités proches de la famille de Cossé-Brissac, les membres du D.V.A. et leurs épouses, en tout une centaine de participants, trinquèrent au crémant de Loire. Évidemment La Veuve Clicquot, dont le grand portrait trône au centre de la salle, semblait regarder nos bulles angevines d’un œil sévère. C’était pourtant l’excellente production de Crémant Brut du même Château de Brissac.
Photo: Charles- André de Cossé- Brissac

Au carnaval de Venise les masques dévoilent le bas du visage. Difficile de reconnaitre son interlocuteur, sauf à très bien connaître cette bouche, cette voix, cette couleur d’iris. A Brissac, on ne voit que les cheveux, les fronts, les yeux, un début de nez. Pour ceux qui comme moi sont peu physionomistes, le recours au « Bonjour, heu… » fut fréquent. Le « Cher compatriote » s’avéra très utile. Mais, comme à Venise, on s’exerce au charme de la devinette. Ce plissement des paupières indique-t-il un sourire ? Cette pupille dilatée est-elle signe de l’intérêt de ma conversation ? Je crois reconnaitre ces lunettes embuées, mais qui se cache derrière ce brouillard ?
Photo: Henri Osmont d’Amilly & François Chailou

Toujours masqués, notre groupe pénétra dans le fameux théâtre, commandité et inauguré en 1890 par la marquise de Brissac, cantatrice amateure, et restaurée en 1983 par un groupe de bénévoles sous l’égide de Guy Massin-Le Goff, à l’époque conservateur en chef des Antiquités et Objets d’Art du Maine-et-Loire. Galvanisés par la scène, ce lieu magique et un public captivé, le marquis et le président du D.V.A. animèrent un amusant duo introductif avant la pièce : « Le Souper », de Jean-Claude Brisville, joué par Etienne de Quatrebarbes (Talleyrand) et Frédéric Goulet (Fouché).
Photo: Laurence Cossé-de Bodman, André Cointreau & Marie-Laure de Cazotte

Nos deux acteurs amateurs donnèrent une brillante interprétation de ce texte qui met en scène un dialogue imaginé mais plausible de l’alliance des contraires, l’ancien révolutionnaire de la Terreur et le Diable Boiteux, pour se partager les pouvoirs au moment où Louis XVIII revient d’exil en 1815.

Au dîner, où les distances sanitaires furent bien respectées, nous pûmes enfin tomber les masques. En ouverture, notre président rappela que notre Comité venait d’accueillir un nouveau membre en la personne de notre compatriote Amaury de Condé. Il annonça aussi l’ouverture prochaine d’un site du D.V.A., et du lancement en fin d’année de la Gazette du notre cercle, confiée à la plume d’Emmanuel de Cazotte. Il confirma enfin l’organisation du Prix du D.V.A. , confiée à Xavier de Richemont et qui viendra récompenser, en 2021, un ou une artiste d’Anjou.
Photo: (au centre) Marie-Françoise de Béru, ( puis de gauche à droite) Bertrand de Limé, (de dos) Agnès de Quatrebarbes, Jérôme des Lauriers, Véronique Chaillou, Etienne de Quatrebarbes , Caroline de Limé & François Chaillou

Puis, Caroline de Navacelle, Membre des Amis de Talleyrand et de l’Académie d’Anjou, s’adressa avec humour et solennité, au « Duc et au Marquis » qui avaient rejoint nos tables. Elle a rappelé les attaches méconnues du futur Evêque d’Autun avec le séminaire d’Angers, où il fit un passage.
Photo: Caroline de Navacelle

Au menu : une noisette d’agneau, des artichauts farcis et ses champignons, précéda une pavlova meringuée et sa crème glacée. Les vins étaient naturellement tous issus du domaine de Brissac : Anjou Village, Anjou Blanc, cuvée Viturte Tempore, et Crémant Brut. Tous très recommandables.
Photo: (de gauche à droite ) Jean Völcker Van Soelen, Christophe Merveilleux du Vignaux, Benoît Derouineau et François Laplace

Enfin, notre président François Chaillou dévoila une surprise longuement attendue, sous forme d’un cadeau à chacun des membres, dans une élégante et longue boite : Une cravate au chiffre VA, or sur azur. Le sigle même qui figure sur le panier de la « Belle Angevine » , cette gravure aux origines incertaines, qui orne nos menus depuis 1947. ( voir « La Cravate du D.V.A , in « Nos Activités »). Les épouses reçurent, quant à elle, une rose blanche, symbole de la bonté et gage de notre amitié.
Photo: Elisabeth Prud’homme et Guy-Patrick de Broglie
Emmanuel de Cazotte
Nota : Nous ne pouvions être plus de 100 et nous avons été précisément 100 !